Je tenais à rédiger un texte à ce sujet, même si ça sort un peu du cadre des vêtements pour bébés et du quotidien de maman. Parlons un peu plus de ce qui se passe dans la tête de l'entrepreneur.e et des efforts mis chaque jour par ceux-ci pour faire connaître et poursuivre les activités de leur entreprise.
Le 16 août 2023 fût un grand jour pour moi. Cette date a marqué la journée où des produits Ticoti Baby sont entrés officiellement dans un point de vente physique. Un gentil gérant de la pharmacie Jean Coutu du 4534, boul. St-Joseph de Drummondville (secteur St-Nicéphore) a cru en moi et mes produits. Il a décidé de me faire un beau coin dans sa belle pharmacie qui accueille des centaines de parents chaque mois et ainsi permettre à ses client.e.s de toucher la douceur et d'offrir le confort des pantalons évolutifs Ticoti Baby. C'est une immense victoire pour moi!
Mais revenons en arrière... tout ne s'est pas fait en criant «ciseaux»!
En démarrant ma petite entreprise, j'avais envie de partager le fruit d'une passion. J'adore coudre et je suis toujours fébrile chaque fois qu'un nouveau produit est créé. Je suis fière de ce que je fais. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis allée voir mon copain pour lui montrer ma dernière création. Et quand je vois vos minis avec un vêtement qui est passé entre mes mains, c'est l'extase!
On commence la publicité sur les médias sociaux. On essaie de se faire voir sur Google. On travaille avec des ambassadrices pour tenter de faire porter les produits par leurs enfants. On travaille le référencement de notre site web pour tenter de gagner des places dans les résultats de recherche. On crée des contenus sur TikTok, on essaie de se diversifier.
Et puis, petit à petit, j'ai eu envie de plus. D'offrir plus. À un plus grand nombre. Et pas seulement par le biais de ma boutique en ligne.
Le jour où le désir d'offrir des produits à d'autres commerces se pointe le bout du nez. J'ai cogné à de nombreuses portes où certaines n'ont pas jugé pertinent de me répondre ou d'autres ont plutôt refusé l'invitation poliment. C'est correct.
J'ai sollicité des créatrices d'événements. Certaines ont refusé sous prétexte que j'avais des produits trop communs avec d'autres, parce qu'elles ne me connaissaient pas. C'est correct.
On m'a dit « Non » souvent. Au moins 6 « Non » pour avoir 1 « Oui ». J'ai persévéré. Chaque jour, je célèbre chaque petite victoire, chaque « Oui » qu'on m'offre. Je remercie ceux et celles qui m'offre une visibilité, qui m'offre la chance de participer.
Il y a des jours où je me remet en question. Je me suis demandée si les gens aimaient vraiment mes produits. Le syndrome de l'imposteur s'est aussi pointé le bout du nez. On prend un pas de recul, on évalue. Demain ça ira mieux.
Mais que fais-tu pour prendre du recul? Je fais des vêtements à mes enfants. Et puis soudainement, un commentaire positif arrive sur Instagram. Un message privé d'une maman ultra satisfaite partage une photo de son bébé. On laisse un avis positif sur ma fiche Google. On partage une publication que j'ai fait il y a quelques jours. Une vente en ligne clignote sur mon cellulaire.
Vous savez, une vente, c'est super! Mais un « Like », un avis positif, un partage... ça remonte le moral en bébitte! Ça donne le « fuel » pour continuer.
Chaque petite action compte. Les petites entreprises d'ici ont la vie dure. On travaille fort.
Avec ce nouveau point de vente (déjà quelques unités vendues, une semaine plus tard), je viens d'accumuler au moins 15 cubes d'énergie pour continuer.
Sur ce, je vais travailler sur les prochains pantalons évolutifs et pulls cache-couche.
- Pam. XX
