Quand le « Terrible Two » s'invite chez vous...
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Chez nous, le Terrible Two, c'est quelque chose. Bien présent depuis les 20 mois de mon fiston, l'univers des émotions a fait son intégration et continue de nous surprendre à chaque jour. Il a presque 3 ans au moment où j'écris ses lignes.
À grand coup d'innocence, je me disais : « Bah, ça ne sera pas si pire que ça! ». Yeah, right. J'appréhende le « F*cking Four » avec un brin d'amertume.
J'ai un petit garçon très émotif, impulsif, impatient (oh Seigneur...) et qui a désespérément besoin de la patience de ses parents pour l'accompagner dans ce flot d'émotivité. La patience, j'y travaille chaque jour. Je vous le garantis.
On gère parfois des journées avec des sourires et quelques crises, sans plus. Alors que d'autres journées sont de véritables chaos et commencent à 6h30 du matin avec une belle tranche de bacon au salon parce qu'il tient à écouter « le camion jaune » à la télévision. Pas le camion rouge là... Non, non. Le camion jaune. C'est la seule information que je réussis à récolter. « Démerde-toi Mom et trouve le camion jaune, à travers la multitude de canaux disponibles ! »
Tout récemment, après été malade, il a intégré dans sa routine de dodo la prise de Tylenol. Magiquement, il se met à avoir de la douleur à un endroit saugrenu et différent à tous les jours. Au début, j'avais en tête qu'il avait réellement mal quelque part. Puis finalement, j'ai vite compris que le Tylenol l'apaise et le réconforte, un peu comme le fait une doudou ou une suce. Aujourd'hui, j'essaie encore tant bien que mal de trouver une solution pour cesser cette habitude. J'ai essayé beaucoup de choses. Inventer une nouvelle saveur (en lui ajoutant un petit jus dans son gobelet de Tylenol), lui proposer une alternative, lui expliquer calmement, tenir mon bout, etc. Mon petit garçon est impulsif et émotif. Quelle surprise de le voir commencer à faire des terreurs nocturnes... pour avoir son Tylenol. HELP! Mais bref, c'est un work in progress. J'essaie d'être constante dans mes interventions et mon accompagnement.
Avec tout ça, j'avais envie de te partager quelques trucs que j'ai découverts (et testés) pour calmer ma petite bombe d'amour. Certains peuvent très bien fonctionner pour toi, alors que d'autres pas du tout. Je te laisse les découvrir.
1. Les câlins
Quand mon Loulou se met à paniquer. Je me mets rapidement à sa hauteur et je lui demande de me faire un câlin. Souvent, ça l'apaise assez instantanément et j'arrive à lui parler et lui expliquer le pourquoi du comment. Il ne veut pas m'en donner un? Je patiente et continue de lui parler doucement. Graduellement, il finit presque toujours par venir vers moi.
2. Se mettre à sa place
Je m'entends souvent lui dire : « Je comprends que...», « Je sais que tu aimes ça, mais...», «Tu es fâché et tu as le droit...» Mettre un mot sur l'émotion qu'il vit, ça aide beaucoup. Mais surtout, lui faire entendre que tu as compris ce qu'il essaie de te dire (même si c'est pas 100% toujours le cas), ça l'aide à se sentir compris et soutenu dans son émotion.
3. M'éloigner et revenir
Je sais parfois, c'est difficile. Je suis humaine, j'ai perdu patience. J'ai parlé un peu plus fort. J'ai été plus sec. On l'est tous, et c'est normal. Mais j'ai aussi compris que parfois, il a besoin de vivre son émotion. Quand ça arrive, je prends deux pas de recul, fais autre chose, le laisse pleurer (en m'assurant qu'il ne se blesse pas tout de même) et je reviens vers lui pour tenter une nouvelle approche. Il arrive que je le laisse pleurer et que je continue de lui parler, mais dans une autre pièce. Ainsi, il sait que je suis là. Et si je sens que je perds patience, je demande de l'aide. Ça aussi c'est humain.
4. Proposer autre chose
La fameuse crise du « Je veux le verre rouge et non le bleu ». Quand ce genre de situation arrive, j'essaie de lui proposer une alternative ou de faire un compromis avec lui. Par exemple : « Je sais que tu veux le verre rouge, mais il est au lave-vaisselle. Aujourd'hui, on pourrait prendre le bleu. Et demain, tu vas avoir le rouge - tout propre et je vais pouvoir te mettre plein de jus dedans.» Généralement, ça fonctionne. Il a également commencé à ne pas vouloir mettre les vêtements que je choisis. Pourquoi ne pas lui offrir deux choix de pantalons ou de chandails?
6. La règle du 5 minutes
La fameuse règle du 5 minutes. Chez nous, c'est miraculeux. Je permets à mon petit routinier d'anticiper ce qui va se passer dans le prochain 5 minutes. Par exemple : « Dans 5 minutes, on ferme la télévision et on va s'habiller pour la garderie », « On lit cette histoire et ensuite, on va se brosser les dents. ». Je te le dis, ça a réglé quelques crises ici.
5. L'implication
Et finalement, le matin, j'avais toujours le droit à un « Non » systématique quand je lui disais qu'on s'en allait à la garderie. Après avoir intégré la règle du 5 minutes, j'ai pris l'initiative de lui montrer une action afin qu'il se sente impliqué. Je m'explique, je lui ai montré à fermer la télévision. C'est toujours lui qui ferme la télévision et dépose la manette sur le meuble - et il est vraiment fier.
Je ne dis pas que ce sont les trucs à faire absolument, mais ce sont les trucs qui m'ont aidé et m'ont permis de souffler un peu. Si ça peut t'aider aussi, tant mieux!
Et toi, as-tu des trucs qui ont fonctionné avec ton deuzan?